

Un produit local, c’est d’abord un produit qui n’aura pas pris de vol long-courrier pour arriver jusqu’à chez vous ! Il n’a pas fait 2 fois le tour du globe et a été cultivé, récolté ou fabriqué dans une zone géographique proche, que l’on estime dans un rayon d’environ 150km. Un produit local peut donc être régional, occitan et/ou pyrénéen, côté France comme versant espagnol😉
C’est aussi un produit qui ne sera pas passé entre plusieurs mains : vue la distance réduite, nul besoin de passer par un ou des transporteurs, grossistes, revendeurs etc. Il s’agit donc généralement de circuits courts, faisant appel à un minimum d’intermédiaires – un seul en moyenne, entre le producteur et le consommateur. Souvent, les agriculteurs ou éleveurs engagés dans cette démarche ouvrent les portes de leurs exploitations pour directement aller visiter, cueillir ou acheter les produits de la ferme.
Locavore, slow food, écologie, économie… Tous ces mots sont souvent les reflets les uns des autres : ce cercle vertueux a pour but d’enrichir chaque maillon de cette nouvelle chaîne alimentaire. En mangeant local, nous bénéficions de prix réduits (car moins d’intermédiaires à payer), de produits frais et de l’autre côté les producteurs se rémunèrent mieux et écoulent des productions au fil des saisons. La nature aussi dit merci !
Le mouvement “slow food” quant à lui est né en Italie dans les années 80. Il s’oppose à la “fast food” bien sûr et à la production de masse au détriment de la qualité des aliments. Peu à peu, le mouvement s’est aussi inquiété de la disparition de nombreuses variétés de fruits et légumes, de certains animaux, d’aliments, de racines etc. La sauvegarde d’espèces locales, perdues ou délaissées au profit d’autres plus “rentables” est devenu une priorité.
“Manger local, c’est bon pour le moral”, voici le slogan du label “HaPy Saveurs”. Parce que forcément, quand on vous dit “porc noir de Bigorre” (AOP depuis 2017), “oignon de Trébons”, “agneau de Barèges Gavarnie” (AOC en 2003 et AOP en 2008), “haricot tarbais” (IGP en 2000), “poule noire d’Astarac”… on s’imagine bien plus que de simples assiettes. On voit un bout du cirque de Gavarnie, les champs cultivés d’où l’on aperçoit les sommets enneigés ou les poulettes et poussins en plein air. Ces produits forment un terroir à part entière et traduisent dans nos plats, les paysages qui les voient naître.
Et pourtant, ils ont tous bien failli disparaitre : un cochon trop long à grandir et trop grassouillet pour l’élevage intensif, une poule au plumage tout noir qui pond trop peu dans les batteries ou encore un oignon en fuseau, tout doux et qui ne fait pas pleurer… autant de “défauts” élevés aujourd’hui au rang de trésors ! Ça a du bon d’être des irréductibles et “HaPy Saveurs”, la marque territoriale collective de tous les acteurs du système alimentaire haut-pyrénéen est là pour le rappeler à l’occasion des foires agricoles, salons ou sur les devantures des restaurateurs et boutiques adhérents.
En dehors de ces grands noms des produits locaux, les sentinelles, n’oublions pas de citer :
Et si on vous dit que l’on peut même réaliser une paëlla avec un riz 100% fabriqué dans les Pyrénées ? Il s’agit du fameux riz rond Brazal bomba de l’ »Arrocera del Pirineo », une variété AOP cultivée en Aragon et à Huesca.